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Jean Royère (1902-1981) manifeste très jeune son goût pour la décoration. À l’âge de trente ans, après une brève carrière dans la finance, il fait de brillants débuts de décorateur. Se pliant pendant les premières années aux contraintes du fonctionnalisme, il se montre parfaitement apte à réaliser du mobilier de série.
Le boudoir qu’il présente au Salon des artistes décorateurs de 1939 marque de manière provocante le retour de l’ornement. Des premiers motifs, comme la sinusoïde, aux formes biomorphiques, Royère développe avec virtuosité toutes les combinaisons d’un répertoire ornemental très personnel. Attentif à la création contemporaine, il découvre dès la fin des années 1930 chez les Scandinaves et les Italiens des formes nouvelles dont il saisit l’importance et qui seront déterminantes pour l’évolution de son travail.
Ce livre analyse l’œuvre considérable d’un homme qui, entre 1931 et 1972, a réalisé plus de mille projets à travers le monde – de l’aménagement de la cité ouvrière d’Aplemont, dans le nord de la France, à la décoration du palais du shah d’Iran, créant avec légèreté et humour un style en rupture totale avec le passé. Ce style, qui évoque si justement le désir de liberté et d’insouciance d’une époque, correspond à certaines aspirations très actuelles et garde aujourd’hui toute sa séduction.
• 23 x 30,5 cm
• 320 pages
• 500 illustrations
• Couverture cartonnée
• ISBN : 978-2-91554-2882
PIERRE-EMMANUEL MARTIN-VIVIER est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art. Il a enseigné à la Sorbonne, avant de se consacrer à l’écriture de monographies sur les œuvres de Jean Royère, Jean-Michel Frank et Max Ingrand. Expert reconnu pour son travail sur des sujets tels que les arts décoratifs, Alberto Giacometti ou le surréalisme, il participe à de nombreux colloques et rédige des articles de référence. Il rejoint Christie’s Londres en 2010 comme spécialiste au département Art impressionniste et moderne, puis est nommé à Paris comme directeur des Arts du XXe siècle en 2015.
JEAN-LOUIS GAILLEMIN mène de front la recherche plastique et l’écriture. Décorateur au Palace puis collagiste, il s’est lancé dans le journalisme en créant Beaux-Arts magazine et L’Objet d’art. Il a enseigné l’histoire de l’art contemporain et du design à Paris IV-Sorbonne. Il est par ailleurs le coauteur des Décorateurs des années 40, 1998, et de Pucci de Rossi, 2017, et l’auteur d’André Dubreuil, 2006, d’Hubert Le Gall, 2013, tous quatre parus aux Éditions Norma.