L’Enfer selon Rodin

L’Enfer selon Rodin permet de revivre la création d’une icône de l’art : La Porte de l’Enfer, l’œuvre centrale de toute la carrière d’Auguste Rodin (1840-1917). Commandée en 1880 pour le musée des Arts décoratifs, cette porte qui ne s’ouvre pas va occuper Rodin pendant vingt années durant lesquelles il va inlassablement revenir sur son thème, l’épurant et tirant quelques-unes de ses sculptures les plus connues : Le Penseur, Le Baiser, Ugolin ou encore Les Ombres.

S’inspirant de La Divine Comédie de Dante et des Fleurs du mal de Baudelaire, le sculpteur crée une œuvre exceptionnelle par le nombre de personnages grouillant à sa surface (près de 200), par sa taille (6,35 m de haut et 4 m de large) et par son traitement des corps.

Le catalogue présente les cent cinquante œuvres exposées – dont cinquante « dessins noirs » rarement présentés et une trentaine de sculptures montrées pour la première fois –, qui permettent de découvrir l’histoire fascinante de ce chef-d’œuvre dont l’influence fut considérable dans l’évolution de la sculpture et des arts, abordant de manière inédite les passions humaines. Véritable condensé des recherches stylistiques du sculpteur, La Porte de l’Enfer sera également un point de départ pour de nombreuses variations permises par ses techniques de prédilection : fragmentation, assemblage, agrandissement, répétition, qui permettent de cerner l’obsession de l’artiste pour un thème qu’il travaillera jusqu’à en livrer une version beaucoup plus dépouillée à l’Exposition internationale de 1900, visible au musée Rodin de Meudon.

Ouvrage réalisé en coédition avec le musée Rodin.

• 22 x 28 cm
• 264 pages
• 290 illustrations
• Couverture souple avec rabats
• ISBN : 978-2-9155-42981

FRANÇOIS BLANCHETIÈRE est conservateur du patrimoine et commissaire de l’exposition « L’Enfer selon Rodin ». Depuis 2005, il est adjoint au chef du service des collections du musée Rodin. Il a notamment été commissaire des expositions « Rodin. Le rêve japonais » (2007), « Corps et décors. Rodin et les arts décoratifs » (2009-2010), « Rodin, la chair, le marbre » (2011-2012), et « La Puerta del Inferno » (2016).

CLAIRE BARBILLON est professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université de Poitiers. Elle poursuit notamment le projet de mise en ligne d’une base de données portant sur la statuaire publique aux XIXe et XXe siècles. Son dernier livre, Le Relief au croisement des arts du XIXe siècle, est paru aux Éditions Picard en 2014.

SOPHIE BIASS-FABIANI, conservateur, a dirigé l’Hôtel des arts, centre d’art contemporain du Var à Toulon, puis a été conseiller aux arts plastiques et aux musées à la DRAC Auvergne. Elle est chargée des œuvres graphiques, des peintures et de l’art contemporain au musée Rodin depuis 2013. Elle a publié quatre livres sur Félix Ziem (Actes Sud).

CATHERINE CHEVILLOT, conservateur général du patrimoine, est directrice du musée Rodin depuis 2012. Elle a conduit une très importante campagne de rénovation de l’hôtel Biron, qui présente les collections léguées par Rodin à l’État français en 1916. Elle prépare pour le centenaire de la mort de Rodin, en 2017, une exposition sur le regard porté par des collectionneurs et artistes sur l’oeuvre du sculpteur.

CAMILLE MORINEAU est diplômée de l’École normale supérieure et de l’Institut national du patrimoine. Directrice d’AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), elle a été commissaire de nombreuses expositions dont « elles@centrepompidou », de 2009 à 2011, « Niki de Saint-Phalle » en 2014, et « Ceramix » en 2015-2016.